
Promenade le long de la Samme, près d'Arquennes au début du printemps.
En semaine, on n'y rencontre presque personne. Sensation de calme, de bien-être. Impressions fugitives de paradis perdu et retrouvé. C'est un endroit accueillant, où on peut se permettre d'être soi-même.
C'était en été 2006, dans les Alpes françaises. Je m'étais installée près de cette petite chute, fascinée par les plis mouvants du rideau de l'eau qui se jette dans le vide. J'ai pris une série de photos successives, dont celle-ci, non retouchée. Après, je n'avais plus envie de partir. J'aurais voulu dialoguer avec le génie de la cascade.Mais mon compagnon, qui était resté dans la voiture, m'attendait.
Alors, à contre-coeur, je suis partie. Mais je n'oublierai jamais ce moment où le génie de la cascade m'est apparu.
Torrent de montagne. L'eau, la fraîcheur et, surtout, la lumière comme une substance divine.
Des moments où on voudrait pouvoir y croire. Au divin.
Cela, nul ne peut me l'enlever, tant que je vis.
La lumière ! Les couleurs !
Le gîte était humide et un peu froid le soir; mais on faisait une flambée dans la cheminée...
Il me semble que je pourrais y rester deux, trois mois et y écrire...

