LEGENDE
Une cité sous-marine s'étend, ubiquitaire. Mais ne nous laissons pas tromper par les apparences. Peut-être ne s'agit-il que d'un seul et même phénomène, se déplaçant entre deux eaux, à la manière d'un immense tapis flottant, qui s'adapte au relief sous-marin sur lequel il finit par se poser.
Une cité sous-marine s'étend, ubiquitaire. Mais ne nous laissons pas tromper par les apparences. Peut-être ne s'agit-il que d'un seul et même phénomène, se déplaçant entre deux eaux, à la manière d'un immense tapis flottant, qui s'adapte au relief sous-marin sur lequel il finit par se poser.
D'audacieux aventuriers qui avaient entrepris la traversée de l'Atlantique en solitaire se sont laissé distraire par les reflets de palais fabuleux aux tourelles affleurant presque la surface de l'eau. Plus d'un s'est laissé tenter par des chants de sirènes et ces navigateurs, enclins au rêve, ont sabordé leur embarcation pour se jeter dans des bras illusoires. Ceux qui avaient réussi à garder la tête froide, le coeur sec et maintenu le cap qu'ils s'étaient fixé, ont été frappés de folie en abordant les côtes américaines. Nul crédit n'a été accordé à leurs récits.
D'autres encore, au large des chapelets
d'îles océaniennes, ont péri après avoir guidé leur bateau droit
sur des récifs coralliens qu'ils avaient pris pour des prairies
émergées en pleine floraison printanière, îles paradisiaques où
ils voulaient accoster.
Dans l'inconscient collectif, ces cités englouties glissent en silence au fond des océans, ondulant comme des méduses, se condensant en trous noirs dans les fosses abyssales avant de se redéployer intactes dans leur splendeur baroque, anémones ouvrant leurs corolles frémissantes, rétractiles, prêtes à accueillir leurs proies.
C'est le propre des légendes de n'avoir ni feu ni lieu, de se propager à trois cent mille kilomètres et des poussières (d'étoiles) par seconde, réduisant les années-lumières à quelques encablures. C'est le propre de l'être humain de croire en ces légendes.
JoH 23.01.2016
Dans l'inconscient collectif, ces cités englouties glissent en silence au fond des océans, ondulant comme des méduses, se condensant en trous noirs dans les fosses abyssales avant de se redéployer intactes dans leur splendeur baroque, anémones ouvrant leurs corolles frémissantes, rétractiles, prêtes à accueillir leurs proies.
C'est le propre des légendes de n'avoir ni feu ni lieu, de se propager à trois cent mille kilomètres et des poussières (d'étoiles) par seconde, réduisant les années-lumières à quelques encablures. C'est le propre de l'être humain de croire en ces légendes.
JoH 23.01.2016