Cela suffit,
je ne veux plus apprendre.
J'ai pris déjà
ce qu'il me fallait prendre.
Maintenant je me tais et je passe la
main.
Nous avons devant nous tant de jours
incertains
qu'il vaut mieux se terrer
dans les vieux pâturages
sous la haie d'aubépine
à l'abri, à l'abri,
à regarder passer les trains de nuit
tirant leurs wagons d'insomnies.
Il s'en faudrait de peu
pour que nos corps s'émeuvent
et se rejoignent
si ce n'était la guerre
qui vire à l'obsession
et nous désarme.
La peur tient le désir en laisse.
La léthargie
nous fait des coups fourrés
nous prend en traître.
Cela suffit,
je ne veux plus rien prendre
j'ouvre la main
et laisse couler les grains.
Les grains du temps.
Juin 2013
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