jeudi 31 juillet 2008

FLOREFFE ET APRES...


Le stage de Floreffe s'est déroulé comme un lé de velours, malgré le temps maussade, la température extérieure en berne et les quelques difficultés à trouver le temps de faire tout ce qui était prévu... y compris notre exposition, qui était riche en talents et en diversité. Pas beaucoup de visiteurs extérieurs au groupe, ce qui n'a pas empêché les soirées d'être très joyeuses, captivantes, passionnantes, tour à tour et tout à la fois, avec les lectures, les contes, les fables de Pietje Schramouille...

L'écriture a jailli au milieu du groupe et a circulé à travers les deux salles où avaient lieu les échanges de textes, les lectures, les affichages...

Je n'ai guère eu le temps de prendre des photos. En voici néanmoins quelques-unes :




L'année prochaine (nous y pensons déjà), nous envisageons deux stages consécutifs, à partir du 18 juillet. Qu'on se le dise !


mercredi 2 juillet 2008

Encore une disparition...

Marguerite a décidé qu'il était temps pour elle de partir. Elle vivait dans une "maison de repos et de soins", qui est l'appellation désormais politiquement correcte de ce qu'on appelle aussi un "home", et qui était connu autrefois sous le nom d'"hospice" (ou, en wallon liégeois "mohonne des vihès djins"/"maison des vieux").

Elle avait 87 ans. C'est un grand âge. Elle était lasse de vivre, coupée du monde, de ses soeurs, ayant perdu plusieurs membres de sa nombreuse fratrie. J'allais lui faire la lecture, toutes les deux semaines, depuis plus d'un an. Je lui ai lu "L'année du jardinier" de Karel Capek (c'était son préféré), des courtes nouvelles de divers auteurs (celles des fascicules qu'on distribue à l'occasion de la "Fureur de lire") et, tout dernièrement, nous venions de terminer "L'enfant et la rivière" d'Henri Bosco. Elle trouvait que "les choses étaient bien dites".

Lors de mes deux dernières visites, elle était trop fatiguée pour entendre des lectures. Je me suis contentée d'échanger quelques mots avec elle. Elle m'a dit : "Je pense souvent à mes parents. Quand on est petit, ils sont là pour nous consoler, mais, aujourd'hui, il n'y a plus personne." Elle n'avait pas peur de dire les choses comme elle les ressentait. Elle avait bien des côtés attachants, des petites phrases touchantes, qui venaient vous émouvoir au milieu des conversations les plus banales.

Je me souviendrai d'elle aussi longtemps que je le pourrai. Ce sera ma manière de lui rendre hommage.